Aujourd’hui je vous parle d’un délicieux petit roman japonais, « La Papèterie Tsubaki », de l’écrivaine japonaise Ogawa Ito. Un récit à la fois réconfortant et contemplatif, qui concentre plusieurs de mes plaisirs coupables : le Japon des petites villes, les histoires de famille, le beau papier et la correspondance épistolaire. Côté écriture, je vous raconte comment je me suis attaquée à la page blanche qui me ronge depuis cet été, et bien sûr si ça a marché ! Un indice : plus j’enlève de la contrainte, plus je me sens créative.
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Ogawa Ito, autrice japonaise à succès et… ma grande découverte de l’été
« La Papèterie Tsubaki », paru en 2018 chez Philippe Picquier, a été le quatrième roman de l’écrivaine japonaise Ogawa Ito à sortir en France. A date, six de ses romans ont déjà été traduits en français et ils remportent tous un grand succès. Pourtant, pour une raison qui m’échappe totalement, je viens juste de la découvrir ! C’est en flânant au hasard dans une petite librairie à Mens que je me suis laissée séduire par sa belle couverture illustrée.
Le roman a été très joliment traduit par Myriam Dartois-Ako, qui a d’ailleurs traduit presque tous les autres livres d’Ogawa parus en France. J’ai vraiment apprécié sa plume fluide et son souci du détail dans la traduction.
De quoi parle « La Papèterie Tsubaki » ?
Poppo, jeune femme de 25 ans, a été élevée seule par sa grand-mère austère et exigeante. A la mort de celle-ci, la jeune femme hérite à la fois de leur petite maison traditionnelle et de l’affaire familiale : mi-papèterie, mi-écrivain public. Au fil de quatre saisons et à mesure que Poppo se réconcilie avec le quartier de son enfance, toute une galerie de personnages défile dans la papèterie Tsubaki. Ils et elles lui demandent d’écrire pour eux : lettres d’amour, lettres de rupture, lettres d’affaires…
« La Papèterie Tsubaki » concentre tout ce que j’aime du Japon (et même plus)
Si vous me suivez depuis un petit moment, vous saurez que je suis une grande mordue de Japon et que j’y ai même séjourné pendant un an. Dans ce roman d’Ogawa Ito, j’ai eu le bonheur de retrouver plusieurs détails qui m’ont rendue délicieusement nostalgique :
- Le Japon des petites villes, car l’histoire se déroule à Kamakura, une petite station balnéaire à 50km au sud-ouest de Tokyo. Cette bourgade touristique est connue pour ses temples, et notamment son Bouddha géant. Si je comptais le nombre d’heures que j’ai passées à flâner dans l’atmosphère boisée des temples et sanctuaires japonais…
- Les traditions japonaises rythmant les saisons, telles que les rituels des solstices d’hiver et d’été ;
- Les clins d’œil aux fleurs de camélia, appelées tsubaki en japonais, qui sont non seulement de très jolies plantes, mais aussi un motif traditionnel que l’on retrouve souvent sur les tissus japonais ;
- Les explications que donne la narratrice, Poppo, sur la calligraphie et l’art épistolaire japonais, avec une précision quasi-maniaque qui a absolument ravi la geek de papèterie que je suis ;
- Les personnages de mamies japonaises, qui occupent un rôle important dans l’histoire de Poppo et qui m’ont TROP rappelé les petites dames que j’ai côtoyées pendant mes séjours dans la campagne nippone ;
- La nourriture japonaise, évidemment ! Il paraît d’ailleurs qu’Ogawa Ito est une grande spécialiste du sujet, qui serait récurrent dans ses romans. Voilà qui me donne encore plus hâte de découvrir le reste de sa bibliographie…
Côté écriture : mon combat contre la page blanche
Hourra ! Chères âmes sensibles, après un été à sec (dans tous les sens du terme), j’ai enfin recommencé à écrire. Mais ne nous y trompons pas : je suis encore en convalescence de page blanche. Je sens qu’il faut que j’y aille doucement et que je continue à ménager ma muse.
Si ça vous intrigue, voilà ce que j’ai mis en place pour parvenir à débloquer la réécriture de mon manuscrit :
- J’ai commencé par faire un peu de « permaculture de l’esprit » : repos, écriture automatique dans mon journal, dessin, rando en montagne… J’ai laissé mon cerveau en jachère pendant quelques temps, tout en lui donnant un peu d’engrais créatif, mais sans forcer quoi que ce soit (oui, je suis très fière de ma métaphore filée agricole) ;
- J’ai pris soin de ma santé mentale en respectant mon besoin de repos et de solitude, et en faisant de la thérapie cognitivo-comportementale ;
- J’ai décidé de ne pas m’obliger à écrire. J’ai donc arrêté d’essayer et attendu que ça revienne, même si ça devait me prendre six mois… Et six jours après cette décision, j’ai spontanément écrit une scène entière, par pure envie 😉
- J’ai départagé en plus petits morceaux le gros bloc que constituait mon manuscrit à réécrire, car je me suis rendu compte que ses 200 pages m’impressionnaient trop. C’est tout bête, mais ça a marché !
Et vous, est-ce que vous connaissiez les romans d’Ogawa Ito ? Par exemple, me recommandez-vous la suite de « La Papèterie Tsubaki », intitulée « La République du Bonheur » ?
Excellent et enthousiasmant épisode encore!
Ça ressemble un peuà la parfumerie ce processus creatif qui s’affine.
Bravo
Merci !! Tant mieux si c’est enthousiasmant même quand je galère à écrire 😉
Et oui, comme pour tes parfums, je crois que j’ai besoin de faire souvent décanter les choses…
Après avoir écouté ce podcast en épluchant des coings avec ta mamie, qui opinait du chef en t’écoutant ( Ah oui ! Hm ! C’est vrai!..) te rendant encore plus présente par ces ponctuations..
….Je vais me lancer aujourd’hui dans la lecture de La papeterie S, que mamie a gentiment pris soin de finir avant mon départ pour me le prêter,en me disant que j’allais me régaler, et j’ai hâte de passer à table du coup !
Haha je suis contente que toute la famille se régale ^^
(y compris avec les coings)
[…] ! Vous le savez, les mamies sont souvent mes personnages préférés (comme par exemple dans La Papeterie Tsubaki), et je trouve Miss Marple terriblement […]